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Vos questions les plus fréquentes
Vous trouverez ici une liste de questions assez fréquemment posées par les élèves ou les gens intéressés.
Les réponses sont parfois longues et si vous êtes pressé(e), nous vous invitons à ne lire que les questions pour savoir si la réponse vous intéresse !….
Si vous n’êtes pas d’accord avec les réponses, sachez qu’elles n’engagent que l’opinion de l’auteur (Christophe Batilliot) d’après ses connaissances et son expérience.
La différence de pensée provient de la liberté de penser, elle ne constitue pas un problème mais un trésor à exploiter !
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Pour commencer l’étude du Ninjustu / Budô Taijutsu, faut-il avoir déjà pratiqué d’autres arts martiaux ?Ce n’est pas du tout obligatoire ! Avoir pratiqué d’autres arts martiaux (ou les pratiquer en parallèle) peut être une aide, mais aussi un handicap ! En effet, certains pratiquants se laissent enfermer dans un style ou une façon de travailler (en force, en rapidité, en sautillant, en travaillant lentement, en devançant ou en s’adaptant à tous les mouvements, etc.) et ont beaucoup de mal à perdre leurs habitudes. Les grands débutants n’auront jamais ce problème ! Ceci peut s’avérer un frein à une adaptation rapide à notre art. En effet, chez nous, il ne faut pas être trop dur, ni trop doux (ou du moins il faut savoir faire les deux à volonté !). D’un autre côté, un pratiquant qui a pratiqué plusieurs arts martiaux très différents ou complémentaires pendant plusieurs années pourra facilement s’adapter à la variété des techniques et mouvements présents dans notre art. Il n’y a donc pas vraiment de règle ! Un grand débutant peut progresser plus vite qu’un pratiquant d’un autre art martial, et être complètement dépassé par un troisième pratiquant expérimenté. En fait, la comparaison devrait plutôt se faire sur les facultés d’adaptation des individus, leurs capacités psychomotrices, et leur degré de motivation.
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Y’a-t-il des compétitions ou des combats libres en Ninjutsu / Budô Taijutsu ?Non ! Les maîtres héritiers de nos traditions ont décidé de ne pas transformer leurs arts martiaux anciens en sports. Il n’y a donc ni compétition, ni championnats, ni combat ou affrontement libre avec un partenaire (ou adversaire). Créer des compétitions signifie scinder l’art martial en deux : une partie véritablement martiale où il n’y a pas d’interdits de la part d’un éventuel partenaire / adversaire, et une partie sportive où les assauts sont possibles mais où il faut déterminer des règles et des interdits pour éviter les accidents. Il ne serait pas possible d’obliger chacun à étudier les deux et certains se spécialiseraient dans la partie sportive (assauts), s’étant peu entraîné face à des attaques qui sont déclarées interdites en compétition. Ceci présente un danger certain au niveau self défense et nos maîtres japonais ont décidé d’éviter cet éventuel dérapage. Si certains instructeurs (occidentaux) de notre art venaient à employer l’assaut libre dans leurs cours, ce serait par un choix personnel et (espérons-le) pédagogique auprès d’élèves avancés (pouvant maîtriser leurs mouvements), néanmoins il faut viser à limiter ce type d’exercice. Ce n’est pas un passage obligatoire dans la pratique et nous ne connaissons pas de club dans notre art qui les utilise régulièrement.
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Mais alors, comment peut-on être efficace sans faire de combat libre ? Comment peut-on travailler ses réflexes sans ce type d’exercice ?Outre ses inconvénients, le combat libre (assaut) a en effet ses avantages : travail du physique, travail de l’observation et travail des réflexes. Dans notre art, il faut donc compenser par d’autres exercices. Le physique peut se travailler de façon personnelle (ou collective) sans combat. Le travail d’observation et le travail des réflexes sont abordés par diverses méthodes : une étude très approfondie des points vitaux et son emploi très régulier permettent au pratiquant de voir les ouvertures adéquates dans la position de son adversaire / partenaire et de n’attaquer que des points faibles. Les zones plus résistantes étant toujours évitées, le pratiquant prend l’habitude de n’attaquer que ces points faibles et se retrouve (par la répétition) immédiatement et fortement attiré par ceux-ci en combat (rassurez-vous, de nombreux points ne sont pas mortels et ne servent qu’à blesser, endolorir, ou contrôler un adversaire). Ce travail est complété lors des entraînements par une immense diversité de techniques et de possibilités d’attaques ou défenses, tous les angles morts possibles sont étudiés. Le travail des distances (la plupart des techniques s’effectue à deux) complète la précision des techniques. Le réflexe rapide pur est travaillé par divers exercices réalisés en détente, mais nous préférons compter sur une adaptation progressive à la situation et au travail de ressenti. En effet, compter uniquement sur ses yeux peut s’avérer souvent un piège (les compétiteurs le savent bien !), nous travaillons à ressentir les ouvertures, les déséquilibres et les faiblesses plutôt qu’à les observer de loin et à foncer dessus. Les techniques qui surgissent du pratiquant ne sont pas préparées ou limitées, nous laissons libre cours à l’adaptation à la situation selon des principes bien précis. Si une technique n’est plus opportune, nous n’insistons pas et basculons sans tension et fluidement sur une autre. Lorsqu’il est acquis, ce principe d’adaptation (très facile à décrire mais plus long à réellement obtenir) remplace à lui seul une grande partie du travail sportif utilisé dans d’autres arts. Les combats libres sont des méthodes d’entraînement qui peuvent s’avérer intéressantes à divers points de vue, mais nous ne les avons pas retenues !… Enfin, si vous n’êtes pas convaincus, voici quelques sujets de réflexion : • Croyez-vous que les guerriers du moyen âge avaient besoin de s’entraîner à des assauts libres afin de vaincre sur les champs de bataille ? • Connaissez-vous beaucoup de champions du monde invaincus quand on change les règles du jeu ? • Comment croyez-vous pouvoir utiliser vos réflexes acquis dans les assauts libres face à 4 agresseurs armés de rasoirs ?
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On dit que les Ninja pouvaient disparaître à volonté, marcher sur l’eau, et lire dans les pensées, qu’en est-il exactement ?C’est bien entendu faux ! Ce genre de rumeurs circulait parmi les gens peu cultivés et aptes à croire tous les mythes et légendes du folklore japonais. Les Ninja eux même entretenaient ces légendes afin d’inspirer la peur à leurs adversaires et le respect à leurs alliés. La manipulation et la prestidigitation font partie de la panoplie technique utilisée par les Ninja. De nombreuses missions préparées donnaient l’illusion que le ninja disparaissait à volonté (alors qu’il se cachait dans un trou en lançant un fumigène par exemple), qu’il marchait sur l’eau (alors qu’une poutre immergée sous la surface lui permettait de traverser une douve en courant !), ou qu’il lisait dans les pensées (alors qu’il avait eu les renseignements au préalable par espionnage par exemple). À toutes ces manipulations, il faut ajouter un travail psychique et spirituel parfois très intense qui permettait à certains maîtres (et non pas à tous les Ninja) d’hypnotiser une ou plusieurs personnes (Saiminjutsu, Genjutsu, …) pour lui faire croire à l’incroyable… Mais ceci n’est pas une exclusivité de notre art, et de nombreux scientifiques étudient encore actuellement ce type de phénomène, rare mais réel…
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Le Ninjutsu / Budô Taijutsu est-il un amalgame d’autres arts martiaux ?Non ! Nos arts martiaux sont très anciens : la plus récente de nos écoles a environ 300 ans et la plus ancienne près de 1000 ans. Nous ne parlons pas des influences qui ont donné naissance à nos écoles, mais bien de la date de création de nos écoles ! Leurs origines sont, bien entendu, encore plus anciennes !… Les arts martiaux « modernes » (Judô, Karatedô, Aikidô, Kendô, …) sont « beaucoup plus récents » (1882, 1920,1946, …) et ce sont eux qui découlent d’arts martiaux plus anciens (comme les nôtres !). Il est à noter par exemple que Takamatsu sensei (le professeur de notre maître actuel) était un ami du fondateur du Judô et qu’il aurait donné des cours aux hauts gradés du Kodokan et appris quelques techniques anciennes à Jigoro Kano. Notre art martial (nos arts martiaux pour être précis) n’est donc pas un amalgame d’arts plus connus mais serait plutôt l’un de leur ancêtre. Dans l’ancien temps, il était impossible à un guerrier de se spécialiser (sous peine de mort face à une arme ou une technique inconnue) et donc nos arts martiaux abordent de nombreux domaines d’étude pour être complets. La spécialisation ne fut possible que plus tard à partir du moment où l’on abordait une période de paix relative et c’est ainsi que sont nés les arts martiaux modernes (souvent spécialisés en coups, saisies, ou contrôles, ou encore sans arme, …).
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Existe-t-il des grades en Ninjutsu / Budô Taijutsu ?Oui ! Il y a 50 ans, ce système de grade n’existait pas et seuls les diplômes traditionnels type Menkyo Kaiden (pour les connaisseurs) étaient délivrés. Maître Hatsumi a introduit le système de grade « Dan » en regroupant ces écoles (dont il a hérité le titre de Soke) au sein du Bujinkan (son organisation). Il existe 9 niveaux Kyu (débutants) avant d’obtenir la ceinture noire 1er Dan, puis le grade peut monter jusqu’au 15ème Dan. Pour ceux qui croient que nous sommes les seuls à utiliser plus de 10 Dan, le Judô est par exemple basé sur 12 Dan ! Et d’autres arts martiaux ont un maximum de 5 Dan ! En France, la loi actuelle nous empêche d’afficher ou d’utiliser un grade qui n’aurait pas été obtenu par une commission 100% française agréée par le gouvernement ! Aussi, nous n’utilisons pas nos grades obtenus au Japon ou valables selon le règlement japonais. Cette loi est pénalisante pour beaucoup d’instructeurs réellement compétents car aucune structure n’est pour l’instant clairement définie et appliquée en France (pour notre art), aucun programme technique n’a été approuvé par ce type de commission ! Cependant, il faut avouer que cette loi nous protége aussi de bien des charlatans et c’est dans ce but qu’elle avait été promulgée (nous ne critiquons pas la bonne volonté !). Certains instructeurs tentent de faire avancer les choses (parfois sans consulter l’avis des autres professeurs), d’autres ont abandonné après diverses tentatives infructueuses, bref la situation n’est pas encore réglée à ce point de vue.
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Que signifie « Bujinkan » ?« Bujinkan » est le nom de l’organisation créée par Hatsumi sensei pour transmettre les enseignements des 9 écoles dont il a hérité. Ce mot se décompose en trois sous parties : • BU (ou Take) signifie combat, affrontement, mais dans le but de stopper la guerre (un pied bloquant une lance) ; • JIN (ou Shin, ou Kami) signifie dieu, divin, esprit ; • KAN signifie l’endroit, la maison, le lieu (on le retrouve dans Kodokan). Le Bujinkan est donc « la maison du dieu de la guerre », ou « l’endroit où résident les dieux du combat ». Il faut ajouter à cela que « Bujin » (lu en chinois Wusei) était un surnom donné à Takamatsu sensei du fait de ses qualités de combattant alors qu’il voyageait en Chine. Un « Bujin » c’est aussi un homme réalisé, un guerrier qui a retrouvé la partie divine qui est en lui (pas dans le sens « admirez-moi, je suis un dieu ! » ).
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Combien de temps faut-il pour former une ceinture noire ?Il est impossible de donner un chiffre précis ! Cela dépend de plusieurs facteurs : des facultés psychomotrices de l’élève, de son éventuelle expérience sportive ou martiale, de sa motivation, de sa présence et de sa régularité aux cours ainsi qu’aux stages (quelqu’un qui vient 1 fois par semaine n’a pas la même progression qu’un élève venant 4 fois par semaine !), de sa capacité d’adaptation, de sa capacité intellectuelle à retenir des techniques différentes et à les identifier par leur nom. Bref, quelqu’un de motivé peut espérer obtenir ce niveau en 4 ou 5 ans maximum. Un élève surdoué et très motivé pourra l’obtenir en 3 ans. Un autre élève peu présent ou peu intéressé pourra « traîner » beaucoup plus longtemps… (on ne peut pas faire la route à la place de l’élève, on ne peut que lui montrer le chemin !). Enfin, certains instructeurs sont très complaisants, d’autres plus exigeants…
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